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Les dictateurs osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. La fameuse formule de Michel Audiard sur les cons s'applique aussi aux tyrans qui nous enténèbrent. Alors que Poutine tente de procéder, avec l'insuccès que l'on sait, à ce qu'il appelle très sérieusement la « dénazification » de l'Ukraine, le satrape azéri Aliyev a décidé de rebaptiser l'Arménie… l'« Azerbaïdjan occidental ». Quant à sa capitale, dit-il, au mépris de l'Histoire, c'est une « ville azerbaïdjanaise ». On ne saurait être plus clair sur ses intentions.
Dans ce concours d'abjection, Poutine fait la course en tête, effet de masse oblige. Mais Aliyev mérite le détour. Après avoir hérité de son père d'un pays gorgé de gaz et de pétrole, l'Azerbaïdjan, ancienne république soviétique peuplée de 10 millions d'habitant...
Illustration : Dusault pour « Le Point »
@JM/67 à 08h53
Effectivement, et je n'y peux rien, je ne fais que constater les *faits*.
Les arguments déployés (ou pas, d'ailleurs) par ceux qui estiment "qu'on ne fait rien" sont un déni de réalité.
Au mieux, ils raisonnent sur la base de la sympathie des Européens pour l'Arménie. Cette symapthie est réelle et constante. Mais on ne peut pas s'affranchir, encore une fois, des réalités politiques : ici, les choix stratégiques des dirigeants arméniens eux-mêmes, élus par leur peuple.
L'OTAN est en discussion avec l'Arménie depuis 1992 !
Jamais l'Arménie n'a exprimé en trente ans le souhait de rejoindre l'Alliance.
Si elle l'avait fait, comme d'autres anciens satellites de l'URSS (autour de 2005), elle n'aurait jamais été attaquée par l'Azerbaidjan soutenu par la Turquie (membre aussi de l'OTAN). La Russie aurait certes trépigné et hurlé à "l'encerclement", mais en 2005 Vladimir Poutine ne serait pas intervenu militairement. L'Arménie a clairement raté le coche.
(je cite : le site officiel de l'OTAN)
"L’OTAN n'a pas de rôle direct dans les négociations visant à mettre un terme au conflit du Haut-Karabakh. Celles-ci sont menées dans le cadre du groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ".
(fin de citation)
(ne pas confondre le Groupe de Minsk avec les accords du même nom concernant l'Ukraine)
Problème : le Groupe de Minsk, créé en 1992, comprend également la Russie ! On peut imaginer que la Russie n'a aucun intérêt, pas plus aujourd'hui qu'hier, à faire avancer le Schmilblik.
Du sort de l'Europe dans quelques décennies
Dès qu'on parle, chrétiens, en ce moment c'est crispations à tous les étages ici et ailleurs