Au regard du droit international, la Crimée est en Ukraine
Cette semaine marque le quatrième anniversaire de l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Fédération de Russie. Aujourd’hui, la Haute Représentante de l’Union, Federica Mogherini, a publié une déclaration au nom de l’UE condamnant cette violation du droit international.
Cette déclaration réaffirme l’attachement de l’Union européenne à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, rappelant que cette annexion illégale constitue une menace directe pour la sécurité internationale et a de graves répercussions sur l’ordre juridique international, qui protège l’unité et la souveraineté de tous les États.
Au cours des quatre années qui se sont écoulées depuis l’annexion illégale de la péninsule, la situation des droits de l’homme s’est détériorée, les résidents étant confrontés à des restrictions systématiques de leurs libertés fondamentales. Les Tatars de Crimée, en particulier, voient leurs droits gravement bafoués, par la persécution de leurs dirigeants et de membres de leur communauté, la fermeture de leurs médias et l’interdiction des activités du Mejlis, leur organe d’administration autonome.
La poursuite de la militarisation de la péninsule continue d’avoir des répercussions sur la situation en matière de sécurité dans la région de la mer Noire. En violation du droit humanitaire international, la nationalité russe et l'enrôlement dans les forces armées de la Fédération de Russie ont été imposés aux habitants de la Crimée.
La haute représentante s’est rendue à Kiev en début de semaine pour délivrer en personne le message sans équivoque de l’UE en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et son engagement à mettre en œuvre sa politique de non-reconnaissance, y compris au moyen de mesures restrictives.