La ville de Nice va installer des boutons d’appel d’urgence dans les églises

Depuis l’attentat de la basilique Notre-Dame, la Ville de Nice propose aux responsables de lieux de culte le raccordement à son dispositif d’alerte. On vous en dit plus.

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Olivier Sclavo osclavo@nicematin.fr Publié le 19/12/2022 à 07:30, mis à jour le 19/12/2022 à 07:30
En plus de la borne d’appel d’urgence à l’extérieur de la basilique, un bouton d’alerte a été installé à l’intérieur. Photo Cyril Dodergy

Protéger, partout. Après l’attentat terroriste qui a frappé Nice, en la basilique Notre-Dame, le 29 octobre 2020, la municipalité a renforcé la sécurité dans les lieux de culte. Une réunion a eu lieu, courant 2021, avec les ecclésiastiques de la ville pour leur proposer l’installation de boutons d’urgence. Un dispositif également mis à disposition de commerçants qui le souhaitaient.

Lors d’une interview accordée à BFM Côte d’Azur le 28 octobre dernier, le recteur de la basilique Notre-Dame a reconnu qu’il avait utilisé ce bouton depuis son installation. Contacté par Nice-Matin, le père Franklin Parmentier cite l’exemple d’un jeune homme entré dans la basilique en juillet 2021 en présentant un comportement «agressif» et «très louche». La police a été prévenue au moyen d’un bouton d’appel d’urgence installé depuis l’attentat et des agents ont arrêté l’individu.

"Ça a montré son utilité et ça fonctionne, livre le père Parmentier. Ce qui rassure c’est l’intervention rapide et efficace des services de police."

Toutes les églises ne sont pas équipées

Le système d’alerte qui n’est pas à la portée du tout-venant, n’a pas été installé dans l’ensemble des églises de la ville. Il n’y en a pas à Saint-Pierre-d’Arène par exemple. «Je pense qu’il faut surveiller, faire attention. Mais je ne veux pas rajouter à l’anxiété permanente», commente le curé de cette église qui a subi l’attaque d’un déséquilibré le 24 avril. Le père Gil Florini comprend que Franklin Parmentier ait, lui, opté pour cette installation. Même après l’agression d’avril, sa vision n’a pas changé. «Nous avons une borne d’appel d’urgence à côté de l’église, c’est suffisant selon moi», pose Gil Florini.

Plus de 1.400 dans la ville

Proposés aux commerçants, aux lieux de culte, installés dans tous les services publics… Il existerait plus de 1 400 de ces boîtiers d’appel d’urgence en ville. Dans de nombreux hôpitaux, écoles, lieux de culture, cinéma, locaux associatifs… Un dispositif lancé en 2015 qui comptabilise 1 700 déclenchements depuis le début de l’année selon Anthony Borré, premier adjoint au maire délégué à la Sécurité. «Nous veillons à ce que chacun ait à sa disposition des outils technologiques qu’aucune autre ville ne propose en France, insiste l’élu niçois. Il est reçu très positivement.» Le conseil municipal du 9 décembre a d’ailleurs voté une convention relative à l’extension de cette technologie «aux établissements publics et privés en ayant formulé la demande.»

Anthony Borré assure que les responsables de lieux de culte "sont de plus en plus nombreux à le demander" alors que "si on avait proposé cela il y a dix ans, ça aurait été refusé immédiatement." Un outil qui a été adopté par la communauté juive, dans les écoles et certaines synagogues.

Quid des autres confessions? "C’est ouvert à tout le monde, il suffit d’en faire la demande", garantit le premier adjoint.

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