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Kim Kardashian accepte de payer une amende pour avoir frauduleusement promu une cryptomonnaie

La star américaine, qui a accepté de coopérer avec le gendarme de Wall Street, s’est également engagée à ne pas faire la promotion d’actifs en cryptomonnaies pendant trois ans.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 octobre 2022 à 22h39, modifié le 04 octobre 2022 à 07h56

Temps de Lecture 2 min.

Kim Kardashian, le 2 mai 2022 à New York.

La star américaine Kim Kardashian a accepté de payer 1,26 million de dollars pour avoir fait l’éloge d’une cryptomonnaie sur son compte Instagram sans mentionner qu’elle était payée pour le faire, a annoncé lundi 3 octobre l’autorité des marchés finaciers de Wall Street, la Securities and Exchange Commission (SEC). L’amende comprend une pénalité de 1 million de dollars ainsi qu’un redressement de 260 000 dollars, qui représente la somme touchée par Mme Kardashian avec les intérêts.

L’autorité accuse plus précisément la vedette de télé-réalité, influenceuse et femme d’affaires, d’avoir fait la publicité d’un actif en cryptomonnaies, les jetons EMAX, vendus sur EthereumMax, en omettant de préciser qu’elle avait été rémunérée 250 000 dollars par la plate-forme pour cette opération.

L’ex-épouse du rappeur Kanye West, qui a accepté de coopérer avec la SEC, s’est également engagée à ne pas faire la promotion d’actifs en cryptomonnaies pendant trois ans. Dans le message incriminé qu’elle avait publié en juin 2021, elle écrivait, tout en lettres capitales : « Vous aimez les cryptos ??? Ce n’est pas un conseil financier mais je partage avec vous ce que mes amis viennent de me dire sur le jeton EthereumMax ! »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Cryptomonnaies : les arnaques se multiplient, comment les éviter ?

« Eviter un conflit à rallonge »

« Cette affaire rappelle que lorsque des célébrités ou des influenceurs promeuvent des opportunités d’investissement, dont des actifs en cryptomonnaies, cela ne veut pas dire que ces produits d’investissement sont bons pour tous les investisseurs », a déclaré dans un communiqué Gary Gensler, le président de la SEC, ajoutant :

« Nous encourageons les investisseurs à considérer les risques et les opportunités potentiels d’un investissement à la lumière de leurs objectifs financiers. »

Selon Forbes, la fortune personnelle de Mme Kardashian s’élève à 1,8 milliard de dollars. Elle compte 331 millions d’abonnés sur Instagram. Déjà présente dans l’univers du maquillage et des sous-vêtements sculptants, elle a lancé au début de septembre avec Jay Simmons la société de capital-investissement SKKY Partners.

« Mme Kardashian est heureuse d’avoir résolu cette affaire avec la SEC », a réagi dans un communiqué un avocat de la vedette, ajoutant que sa cliente avait « pleinement coopéré avec la SEC dès le début » et qu’elle restait disposée « à faire tout ce qu’elle peut pour aider la SEC dans cette affaire ». Et de préciser :

« Elle veut mettre cette affaire derrière elle afin d’éviter un conflit à rallonge. L’accord trouvé avec la SEC lui permet de faire cela et d’aller de l’avant avec ses nombreux projets entrepreneuriaux. »

Recours collectif

D’autres célébrités ont été épinglées dans le passé par les autorités américaines pour avoir fait la promotion illégale de cryptomonnaies, dont le boxeur Floyd Mayweather, la star du rap DJ Khaled, l’acteur Steven Seagal ou encore le rappeur T.I..

En janvier, des investisseurs ont par ailleurs lancé un recours collectif contre Mme Kardashian, M. Mayweather et l’ancien basketteur Paul Pierce, ainsi que les deux fondateurs d’EthereumMax, accusant ces personnalités d’avoir artificiellement fait gonfler le cours de la cryptomonnaie.

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Le marché des devises virtuelles, régulièrement critiqué pour être un univers aux pratiques parfois douteuses faute de réglementations claires et établies, subit depuis plusieurs mois une chute vertigineuse, les investisseurs se montrant frileux face à des actifs volatils jugés à risque.

Cet « hiver de la crypto » survient au moment où les régulateurs américains cherchent à renforcer la pression sur plusieurs acteurs du secteur. Au début d’août, le département du Trésor a ainsi imposé des sanctions financières à l’encontre du « mélangeur de cryptomonnaies » Tornado Cash, accusé d’avoir été utilisé pour blanchir plus de 7 milliards de dollars de monnaie virtuelle depuis 2019, y compris en lien avec la Corée du Nord.

Le Monde avec AFP

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