Charles Jaigu: «Tirez les premiers, messieurs les Européens»
CHRONIQUE - Timothy Garton Ash, journaliste et historien britannique, raconte soixante années d’une histoire européenne vécues par lui en direct et auprès des plus grands. La vue d’ensemble est salutaire pour réfléchir à la suite. Et maintenant, on fait quoi ?
Il est sans doute le plus europhile des éditorialistes et intellectuels britanniques. Professeur d’histoire contemporaine à Oxford et Stanford, et éditorialiste pour le Spectator (journal conservateur, deux ans plus jeune que Le Figaro) ou le Guardian (qu’il a rejoint, on le suppose, quand la droite anglaise a cédé aux sirènes de l’euroscepticisme), Timothy Garton Ash conjugue le meilleur des deux mondes : la vivacité du reportage et le recul de l’historien.
En bon « Brit », Garton Ash ouvre son récit par sa première rencontre avec l’Europe lors d’un échange linguistique en France. C’est depuis le salon de ses hôtes du côté de La Rochelle qu’il découvrit les images d’Armstrong foulant le sol lunaire. Tout un symbole : Anglais et Français étaient désormais assis devant leur télé et regardaient faire l’Amérique.
Certes, pour les Anglais, « qui sont européens mais ne le savent pas », l’insularité prime. Découvrir la France fut pour lui aussi un alunissage. Il n’avait pas…
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