En Russie, la commission électorale centrale a invalidé la candidature de Boris Nadejdine à l’élection présidentielle du mois prochain, prétextant des erreurs dans ses signatures de parrainage. Condamnant ouvertement la guerre en Ukraine, il se plaçait dans les sondages à la deuxième position après Vladimir Poutine. Interrogé par « Marianne », le candidat du parti Initiative Citoyenne évoque le chemin que la Russie devrait emprunter, selon lui.
Ex-député à la Douma, le Parlement russe, Boris Nadejdine qualifie l'intervention en Ukraine d’« erreur fatale », promet de « libérer les prisonniers politiques » dont Alexeï Navalny, et voit dans la loi anti-LGBT un « retour au Moyen-Âge ». L'annonce de sa candidature à la présidentielle qui se tiendra du 15 au 17 mars prochain avait suscité un véritable engouement parmi la population, après près de douze ans de règne ininterrompu de Vladimir Poutine depuis son retour au Kremlin, et un quart de siècle après qu'il y a débarqué. Ce discours qui tranche avec celui des autres candidats a su mobiliser des foules à travers tout le pays. Las : malgré les quelque 200 000 signatures de parrainage recueillies, le double du nécessaire, la commission électorale centrale a invalidé sa candidature, prétextant des erreurs dans ses signatures.
Marianne : Vous allez contester devant la Cour suprême russe la décision de la Commission électorale centrale d'invalider votre candidature. Comment estimez-vous vos chances de revenir dans la course électorale ?