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Christophe Guilluy: «Les classes moyennes ne croient plus et n'écoutent plus ceux qui les dépossèdent»

Le géographe Christophe Guilluy.
Le géographe Christophe Guilluy. Jean-Luc Bertini pour le Figaro Magazine

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le géographe, la réforme des retraites et l'opposition qu'elle provoque ne sont qu'un pâle reflet du malaise beaucoup plus profond qui hante la société française. Celui de l'angoisse existentielle d'une majorité ordinaire qui cherche, sans la trouver, une élite qui pourrait la représenter.

Géographe, Christophe Guilluy a notamment publié en 2022 Les Dépossédés (Flammarion).


FIGAROVOX. - La réforme des retraites restaure une chorégraphie sociale qui correspond à ce que l'on connaît depuis 30 ans sur ce sujet. Dans la charge symbolique et politique que l'on donne à cette réforme retrouvez-vous les inquiétudes des classes populaires sur lesquelles vous travaillez depuis des années ?

Christophe GUILLUY. - Comme dans le film de Patrice Lecomte (les grands-ducs) les vieux comédiens sont de retour : le gouvernement qui réforme, les syndicats qui manifestent et les médias qui font de la pédagogie. Le spectacle a effectivement un air de déjà-vu et surtout il est joué par des acteurs (politiques, syndicats, médias) qui aujourd'hui ne suscitent plus que de la défiance.

Comme d'habitude cette énième réforme provoque un énième rejet comme le montre la forte mobilisation notamment dans les petites villes et villes moyennes de la France périphérique. Pourquoi ? C'est moins du…

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288 commentaires
  • Le mulet

    le

    Le scénario actuel de la scène politique confirme ses dires, on assiste à un rejet majoritaire du Macronisme. Les classes populaires et moyennes ne veulent plus être sacrifiées sur l'autel du profit d'une minorité.

  • anonyme 18696

    le

    Excellent comme d'habitude

  • PierreW

    le

    Toujours aussi pertinent. Mais diable pourquoi une figure politique majeure n’arrive pas à émerger et faire et réunir les gens ordinaires.

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