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Transports

Roissy: l'intersyndicale annonce une nouvelle grève à partir du 2 juillet

Jeudi, un quart des vols avaient été annulés après un mouvement de grève à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour demander une hausse des salaires. Les syndicats n'entendent pas en rester là.

Nouvelles perturbations en vue à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. L'intersyndicale, déjà à l'origine d'une grève qui avait entrainé l'annulation d'un quart des vols jeudi dernier, entend remettre cela à partir du 2 juillet prochain, peu avant les grands départs en vacances.

Après la "mobilisation réussie" du 9 juin, les syndicats (dont la CGT, FO et Sud) assurent que "cette journée en appelle d'autres" pour obtenir une augmentation salariale de 300 euros pour tout le personnel travaillant sur plateforme de Roissy.

"Les salariés sont les seuls créateurs de richesse mais ils n'en profitent pas, car ce sont les seuls à subir les effets de la crise" affirme un communiqué de l'intersyndicale.
"Réunis en assemblée générale le vendredi 10 juin, les représentants des grévistes appellent à renforcer et élargir le mouvement en allant à la rencontre des salariés pour préparer les prochaines initiatives d'action: grève à partir du 2 juillet 2022."

"Le salaire ne suit pas"

Jeudi, une centaine de vols avaient été annulé et les vols maintenus ont accumulés des retards sans perturbation majeure dans le principal aéroport français. Le groupe ADP, dont les salariés ont dû baisser leur rémunération pour traverser la crise, a assuré avoir prévu des négociations salariales avec les syndicats à partir du 14 juin.

"Ca fait deux ans qu'on est en sous-effectif, on est tout le temps sous pression et le salaire ne suit pas", expliquait jeudi à l'AFP Oumar Aw, salarié de Transdev Cargo, un sous-traitant d'Air France chargé de la manutention du fret.

Avec la reprise rapide du trafic aérien, les aéroports se retrouvent submergés et en sous-effectif pour gérer les flux de voyageurs après deux ans de crise liée au Covid-19 au cours desquels de nombreux salariés de l'aérien ont perdu leur emploi.

Thomas Leroy avec AFP