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Condition animale : le référendum d’initiative partagée tente de rallier les politiques

129 parlementaires ont déjà rejoint le projet de RIP contre la maltraitance animale lancé en juillet par des entrepreneurs et des ONG.

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Publié le 19 août 2020 à 10h55, modifié le 19 août 2020 à 12h50

Temps de Lecture 3 min.

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Le compteur grimpe pour les soutiens à un référendum d’initiative partagée (RIP) contre la maltraitance animale. Lundi 17 août, plus de 500 000 signataires avaient rejoint la pétition lancée, le 2 juillet, par une vingtaine d’associations, le journaliste Hugo Clément et trois entrepreneurs français : Xavier Niel (groupe Iliad, également actionnaire à titre individuel du Monde), Marc Simoncini (fondateur du site Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Veepee, ex-Vente privée).

Une étape symbolique dans la campagne que mènent ces défenseurs de cette cause pour faire valoir six propositions : l’interdiction de l’expérimentation animale (en cas d’alternatives), de l’élevage en cage et pour la fourrure, des spectacles d’animaux sauvages, de la chasse à courre et traditionnelle, et la sortie de l’élevage intensif d’ici à 2040.

Comme le prévoit la réforme constitutionnelle de 2008, toutes ces mesures ne pourront être soumises à un RIP qu’après avoir franchi plusieurs étapes. D’abord, un cinquième des membres du Parlement (185 parlementaires) doivent donner leur accord. A ce moment-là seulement, les organisateurs auront neuf mois pour recueillir les signatures des citoyens. Le RIP ne pourrait éventuellement être déclenché que si 10 % du corps électoral (4,7 millions de citoyens) soutiennent l’initiative. Une tâche ardue. En 2019, 248 députés avaient lancé un RIP contre la privatisation d’Aéroports de Paris. En mars, environ 1,12 million de signatures de Français avaient été récoltées, loin du seuil.

Défi de taille

Aujourd’hui, quelque 129 parlementaires de tout bord ont déjà rallié cette idée. « La diversité politique des parlementaires est assez révélatrice de la force de cette initiative. C’est très important pour nous car la question de la condition animale est transpartisane », affirme Hugo Clément alors que de nombreux élus de la majorité mais aussi des parlementaires de droite ont donné leur accord. Pourtant, le défi reste de taille. « Nous savions déjà qu’une centaine de parlementaires étaient plus ou moins sensibles à la cause animale. Le plus compliqué sera d’obtenir la deuxième partie des signatures », explique Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.

Députés comme sénateurs sont ainsi sommés de prendre position dans ce débat alors que la plupart des Français expriment leur soutien à la cause. « Il y a une majorité de parlementaires pour qui la question n’est toujours pas dans leur agenda politique. Ils en entendent parler mais n’ont pas vraiment réfléchi au sujet et n’ont pas vraiment compris les enjeux. Ce sont eux qu’il faut convaincre », souligne Loïc Dombreval, député La République en marche (LRM) des Alpes-Maritimes et animaliste.

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