« Ils ont arrêté lorsqu’ils m’ont crue morte » : le calvaire d’Esther, violée et mutilée par les terroristes du Hamas

Les cas de viols et de mutilations sexuelles commis lors des massacres du 7 octobre sont en train de faire surface. Alors que les survivantes peinent encore à parler, l’une d’elles, qui participait au festival Tribe of Nova, a accepté de nous raconter ce qu’elle a subi.

Des terroristes du Hamas le matin du 7 octobre, peu avant l'attaque contre Israël, à Khan Yunis, dans la bande de Gaza. AFP/Saïd Khatib
Des terroristes du Hamas le matin du 7 octobre, peu avant l'attaque contre Israël, à Khan Yunis, dans la bande de Gaza. AFP/Saïd Khatib

    Dans les déliés de cette courte conversation, Esther (le prénom a été changé) n’est jamais vraiment là. Assise dans son lit, elle cherche du regard le moindre recoin de la pièce, pour fuir les yeux de son interlocuteur. Qui n’en est même pas vraiment un, pour elle : « À l’intérieur, je suis à moitié morte », dit la jeune femme de sa voix tremblante et mécanique.

    Elle a choisi « Esther » pour apparaître comme victime de sévices sexuels. En hébreu, l’une des significations métaphoriques de ce prénom désigne celle qui est « cachée ». La Bible raconte l’histoire de cette princesse juive qui se dissimulait pour ne pas être conduite au harem. « Prise de force par le roi, elle finit par utiliser sa position de nouvelle épouse pour éviter le massacre des juifs », dit-elle en secouant la tête. « Moi, je ne vais sauver personne, je ne tiens même pas debout. »