ESPACE - Increvable. La sonde Voyager 1, lancée en 1977, dont la trajectoire a quitté notre système solaire en 2012, vient d’être réparée à distance par une mise à jour de son programme. Une opération couronnée de succès à 24 milliards de kilomètres de la Terre, comme on vous le raconte dans la vidéo en tête de cet article.
Depuis 2022, la sonde renvoyait des rapports illisibles aux techniciens de la NASA. Après des mois de travail, ils ont compris le problème : l’un des trois ordinateurs embarqués dans la sonde s’était mis à mal aiguiller ses informations. Au lieu d’être exécutée, elles s’inscrivaient dans la mémoire de la machine… Provoquant un bug fatal à la transmission d’informations.
L’équipe de la NASA a donc pu procéder à une mise à jour d’un genre archéologique. Le code de Voyager 1 et 2 a été écrit en Fortran 5, un langage informatique qui ne rajeunit personne. Même après une écriture extrêmement précautionneuse du patch, il a fallu croiser les doigts : transmettre les données à 24 milliards de kilomètres (ou 19 milliards pour Voyager 2, également patchée) prend environ 18 heures. Dans ces conditions, et étant donné le grand âge des sondes, les risques d’erreurs inattendues n’étaient pas nuls.
Heureusement, tout s’est bien passé, et Voyager 1 est guérie. La machine, tout comme sa petite sœur Voyager 2, a largement dépassé la durée de vie qui lui était attribuée lors de son lancement, et continue à envoyer des données sur l’espace lointain. Voyager 1 est la sonde la plus éloignée de notre Terre jamais envoyée.
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