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La défense du meurtrier présumé de Sohane Benziane mise à mal

Thondy Diakho, 24 ans, l'ancien petit ami de Sohane Benziane, a déclaré, lors de l'audience de mercredi 5 avril, que Jamal Derrar s'en était pris à la jeune fille parce que lui avait "eu le dessus" lors d'une bagarre. Les amies de Sohane accablent Jamal Derrar dont la défense est affaiblie. Le verdict est attendu vendredi.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 avril 2006 à 09h21, modifié le 06 avril 2006 à 10h07

Temps de Lecture 2 min.

Thondy Diakho, 24 ans, l'ancien petit ami de Sohane Benziane, a déclaré, lors de l'audience de mercredi 5 avril, devant la cour d'assises du Val-de-Marne que Jamal Derrar s'en était pris à la jeune fille parce que lui avait "eu le dessus" lors d'une bagarre. A la barre, Thondy Diakho, surnommé "Issa" et détenu à la prison de Fresnes pour braquage, a expliqué qu'au cours de l'été précédant le drame, lors d'une soirée dans une chambre d'hôtel avec des amies de Sohane et cette dernière, il avait donné une "claque" à Kheïra, la petite amie de Jamal Derrar, qui l'embêtait depuis un moment.
 
Quelques jours après, Jamal Derrar, "m'a appelé, comme quoi j'avais tapé sa meuf". Rendez-vous est pris à Vitry. "On s'est battu, j'ai eu le dessus", a dit Thondy Diakho. Selon lui, c'est pour cette raison que ce "caïd à deux balles", comme il qualifie Jamal Derrar, s'en est pris à Sohane, sa "fiancée". "Ça faisait plus mal et c'était plus facile", a-t-il ajouté.

TÉMOIGNAGES ACCABLANTS

Plus tôt dans la journée, les amies de Sohane ont aussi évoqué cet épisode, estimant que c'était la "goutte d'eau qui avait fait déborder le vase". Les deux amies Monia, 21 ans, et Isabelle, 22 ans, habitaient toutes deux cité Balzac à Vitry. "J'étais là, j'ai tout vu", commence d'emblée Isabelle, conduite au local par l'accusé, comme Monia. Jamal Derrar "voulait lui faire peur pour qu'elle ne revienne plus. Il était énervé", raconte-t-elle. Sohane disait qu'elle "n'allait plus revenir, mais il l'a arrosée d'essence. Elle a voulu s'enfuir, elle disait 'pitié, arrête'. Elle criait. Elle pleurait. Il lui a fait une balayette. Elle s'est relevée, m'a agrippée. C'est là qu'il a sorti le briquet". Jamal Derrar "approchait et reculait la flamme", il disait'pitié, arrête'. Et puis Sohane a pris feu d'un coup", termine Isabelle.

Des sanglots dans la voix, Monia se souvient comment "d'un coup, ça a dégénéré. Il l'a giflée. Il a ouvert la bouteille, il l'a versée sur sa tête". "On a senti l'odeur, poursuit-elle, c'est là qu'on a réalisé, qu'on a tous eu peur. Elle l'a supplié..."

Tout au long des dépositions des deux jeunes femmes, Jamal Derrar garde obstinément la tête baissée. Selon elles, Sohane, qui n'a "jamais" été la petite amie de Jamal Derrar, était interdite de cité Balzac par l'accusé. "Dès qu'il la voyait, il la tapait", a raconté Isabelle. Quand la présidente Janine Drai évoque une "dispute d'amoureux", Monia réplique aussitôt : "ça, c'est n'importe quoi", puis regarde l'accusé et lui lance "t'as raison de baisser la tête".

Dans le box, aux côtés de Jamal Derrar, 22 ans, Tony Rocca, 23 ans, répond de complicité pour avoir surveillé la porte du local à poubelles où le drame s'est produit. Mercredi, le gardien de l'immeuble a déclaré qu'il l'avait vu maintenir la porte fermée avec ses mains, s'appuyant contre elle, alors que de la fumée s'échappait de dessous. Le réquisitoire aura lieu aujourd'hui et le verdict est prévu pour vendredi 7 avril.

Le Monde avec AFP

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