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Depuis son indépendance, Haïti souffre de multiples crises politiques, économiques et environnementales. La transition vers la démocratie s'avère difficile puisque la gestion du développement est effectuée par l’aide internationale. Celle-ci nécessite une ouverture de l’économie haïtienne à l’exploitation du travail et des ressources via l’emprunt d’argent. Le profit de ces efforts de développement n'est pas investi dans le pays. Il enrichit plutôt les élites mondiales. De plus, les crises au niveau politique causent l’arrêt de l’aide internationale. La société haïtienne est hantée par un passé violent, qui génère une ambiance d’insécurité, ce qui rend complexe la mise en place d’une transition démocratique pourtant demandée par l’aide internationale.
Mireille Neptune Anglade est l’une des premières chercheuses à analyser la situation des femmes les plus défavorisées en Haïti. Elle affirme que l’invisibilisation du travail des femmes est bien réelle et profite aux hommes et au bon fonctionnement de l’économie. En Haïti, les femmes n’ont pas accès aux activités économiques plus avantageuses, elles sont sous-payées et ont de mauvaises conditions de travail. Cela s’inscrit dans un contexte plus large de contrat des sexes instauré par les hommes qui définit les tâches économiques et domestiques des femmes. Ce livre offre des témoignages de femmes sur les difficultés rencontrées à cause de leur situation de travail ainsi qu’une prise de conscience de leur rôle immense dans le développement du pays.
De brefs portraits accompagnés de ressources bibliographiques présentent 15 femmes remarquables ayant contribué à façonner et à penser le monde, mais qui ont disparu de la mémoire collective.
Les femmes ont longtemps été tenues hors du processus politique, la société ne les croyant pas capables d’y participer. C’est à l’origine du féminisme qu’on retrouve cette volonté des femmes de participer à d'autres domaines que la vie familiale. En Haïti, ce mouvement se développe en 1934 avec la Ligue féminine d’action sociale. C'est en 1957 que les femmes obtiennent le droit de vote complet. Malgré des changements constitutionnels, la représentation des femmes sur le plan politique n’est pas réellement acquise. L’auteure suggère que les féministes haïtiennes œuvrent aux côtés des candidates afin d'exprimer collectivement ce qu'elles désirent.
Le 29 octobre 2003 avait lieu à Port-au-Prince un sit-in silencieux afin de protester contre des morts injustes et gratuites. La CONAP signale l’absence d’intervention policière face aux agressions subies par les manifestantes. Elle dénonce aussi la répression du gouvernement Lavalas contre celles et ceux qui protestent contre la situation actuelle et déclare ce gouvernement hors-la-loi. Elle réclame également des actions de la part de la communauté internationale.